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INTERVIEWS POLITIQUES

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INTERVIEW DONNEE AU BI-MENSUEL D’INFORMATION AFRICAINES LE PANAFRICAIN PLUS  N° 009 DU LUNDI 03 OCTOBRE 2016 SUR L’OUBLI DE LA DATE DE LA REUNIFICATION DU CAMEROUN LE 1er OCTOBRE 1961

  1. Quel regard portez-vous sur la Réunification du Cameroun célébrée le 1er octobre 1961 ?

    REPONSE : Je pense aux hommes qui ont permis cet accomplissement et je me souviens de cette pensée de Bossuet selon laquelle Dieu choisit des hommes sur Terre pour accomplir ses desseins. Si Ahidjo a eu à mener le jeu lors de la conférence des 17-21 juillet 1961 à Foumban, John Ngu Foncha aura été en réalité l’homme choisi par Dieu pour habilement et courageusement, jouer le rôle de facilitateur de l’entente entre les compatriotes du Cameroun Occidental et ceux du Cameroun oriental.

  2. Vous avez organisé un colloque sur la Réunification il y a quelque temps. En quoi consistait ce colloque ?. Ne pensez-vous pas que l’important événement d’octobre 1961 tombe dans les oubliettes ?
  3. REPONSE : Rendons à César ce qui est à César ; ce colloque a été organisé par le Président de La République. Il a été présidé par le Premier Ministre ; nous n’en avons été que le coordonnateur dans son déroulement, assistée du reste par Mme Nalova Lyonga, Vice-Chancelière de l’Université de Buéa. Organisé le 17 février 2014, ce colloque s’inscrivait dans la suite logique de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun oriental en 2010. Le référendum du 11 février 1961 en zone sous tutelle de la Grande Bretagne avait consacré en même temps l’indépendance de ce territoire, en décidant du rattachement de la Northern Cammeroons au Nigeria et de la Southern Cameroons au Cameroun. Je saisis cette occasion pour rappeler que le 11 février qui a été choisi comme date de célébration d’une fête dédiée à la jeunesse doit être jumelé avec le 1er octobre 1961, précédée par cette autre date du 27 juillet qui fut celle de la tenue de la Conférence de Foumban.
          Revenons au colloque. Vous me demandez en quoi il consistait. Nous sommes dans l’Histoire ; et il s’agissait  de la manifestation d’un devoir de mémoire pour un événement de très grande importance pour notre pays. Un pays qui a commencé par être territorialement, administrativement et politiquement UN sous le protectorat allemand, avant  la fin de la première  guerre mondiale. La défaite de l’Allemagne aura entraîné, comme chacun le sait, le partage du « Gross Kamerun » qu’elle gérait entre ses vainqueurs qu’étaient la France et l’Angleterre. Une fois que  l’indépendance de chacun des deux territoires sous tutelle avait été acquise, il devenait naturel et impératif pour les populations des deux territoires séparés de revendiquer leur retour à l’unité.
          Après  la justification par le motif du devoir de mémoire, le colloque de Buea sur la Réunification se devait aussi de faire le point sur l’état des lieux de cette réunification. J’en retiens personnellement à cet égard trois grands moments : Le moment des témoignages des acteurs encore vivants de cette réunification, notamment les acteurs de la Conférence de Foumban ; le moment de la longue intervention de Mola Njoh Litumbe, l’un des témoins de cette histoire qui a tenu à exprimer des motifs de mécontentements des Camerounais  de langue anglaise  qui avaient largement leur place dans cette rencontre. Je dois dire qu’un certain nombre de griefs exprimés par Njoh Litumbe ont commencé à être pris en compte. Le troisième moment auquel je pense concerne la prise de position claire par le Premier Ministre sur la question de la sécession prônée par le mouvement de la Southern Cameroons. Vous vous rappelez peut-être que le Premier Ministre a eu à faire la précision suivante à ce sujet : Que la Southern Cmeroons, si elle le désire, s’organise en parti politique et s’engage dans la voie et les processus électoraux qui lui permettront de voir quelles populations partagent leurs idées sur le vivre ensemble des Camerounais.
    En ce qui concerne l’événement du 1er octobre 1961 qui serait tombé dans les oubliettes, comme vous le dites, je me limiterai à dire qu’en effet, cette date devrait pouvoir un jour être érigée en jour férié, tout simplement.

  4. Selon vous, en tenant compte des forces en présence à l’époque, qui a été le principal bénéficiaire du processus ?
  5. REPONSE : Mais ce sont les Camerounais dans leur ensemble et l’unité du pays devenue intangible ! Point n’est besoin de retourner dans des considérations qui renouvelleraient des divisions parmi les Camerounais.

  6. Quelques velléités sécessionnistes subsistent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Pensez-vous qu’il existe un problème anglophone au Cameroun ? Si oui, quelle en est la cause et quelle contribution apporte le Rdpc pour sa résolution ?
  7. REPONSE : J’ai par anticipation répondu à la première partie de cette question. Lors du colloque du 17 février à Buéa, le Premier Ministre a donné la clef pour la solution du problème des sécessionnistes. Qu’ils s’organisent en partie politique. Le problème anglophone peut aussi être perçu comme créé par des individualités désireuses de diriger un État. C’est le goût du pouvoir qui pousse cette minorité de compatriotes à prôner la sécession ; ce n’est pas la préoccupation de nos nombreux frères de l’autre rive du Moungo ! . Le dialogue en matière de prise en compte des griefs des compatriotes anglophones est celui-là même que Njoh Litumbe a présenté au colloque de Buea. Je vous ai déjà dit que certains de ces griefs ont commencé à être pris en compte.

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