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Sécretaire Général du Comité Central du RDPC

Sécretaire Général du Comité Central du RDPC

Le véritable " pied à l'étrier " de la politique se produit le 11 Juillet 1990 avec ma nomination en qualité de Secrétaire Général du Comité Central du R.d.p.c. Un poste qui venait d'être créé, suite à la réorganisation de ce secrétariat qui comptait auparavant douze secrétaires. Le secrétaire politique qui bénéficiait d'une préséance sur tous les autres et occupait le bureau du patron du secrétariat disparaissait avec pratiquement tous les autres secrétaires, à l'exception des seuls secrétaires aux affaires économiques d'une part et à l'information d'autre part.

ttttt" Préparation à la concurrence" : Tournée du SG, de septembre 1990 respectivement dans le Littoral(Douala), le centre (Yaoundé) et l'Est (Bertoua)

D'un certain point de vue, je remplace Sengat Kuo dans la mesure où je vais occuper le bureau qui était celui du secrétaire politique ; mais d'un autre côté, le Secrétaire Général ne vient pas en remplacement du Secrétaire politique.

Ma nomination à ce poste qui fait de moi le numéro deux du R.d.p.c. après le Président national, intervient alors que je ne suis qu'un simple membre suppléant du comité central. Il n' y avait pas de quoi faire un complexe, même si certains membres titulaires du comité central s'en sont plaints sous cape. L'important n'était pas là. L'important c'était le profil d'homme devant correspondre le mieux possible à la situation d'adversité qui allait être créée dès l'apparition des nouveaux partis politiques. Mon séjour à ce poste va en effet connaître les " heures chaudes " du virage de la démocratisation.. Les 18 mois que j'y ai passés ont laissé dans les esprits une empreinte qui fait croire que j'y ai séjourné plusieurs années. Les gens se souviennent notamment, peut-être , de la tournée fort médiatisée que j'ai effectuée dans les dix provinces en Septembre 1990, tout comme des répliques que je donnais aux mots d'ordre que lançait la " coordination des partis d'opposition "( blocus de la ville de Yaoundé, " plume morte " ou " rentrée morte ", etc,etc.). Je parle d'une période au cours de laquelle je ne pouvais pas avoir le loisir de m'occuper d'autre chose que de veiller à maintenir serrés les rangs des militants du parti au pouvoir, tant l'agressivité des adversaires devenait de pus en plus violente, à travers les incendies des " permanences " du Rdpc, tout autant que des résidences personnelles des responsables locaux !

Au cours des interviews que j'ai eu à donner, mon principal souci aura été d'éviter de jeter de l'huile au feu. A cet égard, mon passage à l'émission de Didier Oti en Juillet 1991 ( Actualités Hebdo) m'avait valu quelques lettres de félicitations venues de la base du parti ainsi que de quelques autres observateurs plus ou moins neutres. C'était une période où la communication médiatique était particulièrement importante et devait être utilisée de façon hautement responsable. Il fallait éviter de faire répondre à la violence par la violence. Les conséquences des dérapages auraient été incalculables.

Au moment de la " réunion tripartite ", les choses commencent à se calmer. Des législatives anticipées sont annoncées depuis Octobre. La " conférence nationale souveraine " n'aura pas été retenue en tant que telle. Je n'oublierai jamais le temps et le grand soin qu'il nous aura fallu prendre dans la rédaction du communiqué sanctionnant la réunion du bureau politique du 22 Mars 1991 ! Telle que la conférence tripartite s'est terminée, je pense qu'il y a lieu d'en féliciter tous les acteurs qui ont réussi à se maîtriser et à sauver l'intérêt supérieur de la paix dans le pays./.

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