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Ici, en l'absence du Président du Conseil Exécutif, le Vice Président Njoh Mouelle préside la séance |
C'est à l'occasion de la Conférence
Générale de l'Unesco, session de Novembre 1995 que je suis
désigné par le chef de l'Etat pour être le candidat
du Cameroun pour siéger au conseil exécutif de l'Unesco.
Une nouvelle expérience allait s'offrir à moi, avant celle
que j'entamerai deux ans plus tard comme député à l'assemblée
nationale du Cameroun. Le conseil exécutif, c'est 58 membres, une
sorte de petite assemblée fonctionnant avec son règlement
intérieur, mais avec en plus ce caractère international qui
en fait un milieu diplomatique qui vous apprend le tact si vous venez du
monde de la rigueur scientifique ou technocratique. Il ne me semble pas
que j'aie eu à cet égard quelque problème que ce fut.
Je m'y suis souvent exprimé en homme libre certes, mais conscient
de ce que j'étais, dans mon pays, conseiller à la présidence
de la république.
Quand bien même j'aie montré beaucoup d'intérêt à suivre
ce qui se passait au département de philosophie, je me suis imposé d'apprendre à parcourir
les nombreux documents de travail que le secrétariat du conseil
mettait dans les boîtes des membres, au quotidien, pour leur permettre
de préparer leurs interventions. Beaucoup de membres tenaient à s'inscrire
pour prendre la parole.Je crois que le chiffre moyen des inscrits au débat
se rapportant au rapport du directeur général par exemple
devait se situer autour de 40 sur les 58 membres. Le visiteur de mon site
peut, s'il le désire, lire quelques-unes de mes interventions que
j'ai pu sélectionner et qui ne concernent pas que la discussion
des divers rapports présentés par le directeur général à l'ouverture
de chaque session, mais se rapportent aussi à des thèmes
particuliers qui venaient en discussion lors de certaines sessions. Ce
fut le cas du débat autour de l'anniversaire du centenaire de l'abolition
de l'esclavage et le devoir de mémoire , la discussion portant sur
les enjeux des autoroutes de l'information, les discussions sur la visibilité de
l'Unesco dans les Etats-membres, l'avenir de l'Organisation au 21è siècle,
etc,etc.
J'ai gardé un excellent souvenir de mon passage au conseil exécutif
de l'Unesco. Je crois savoir que beaucoup d'anciens membres ressentent
les choses de cette façon. On a toujours envie, quand on a connu
l'Unesco, de repasser par là, ne serait-ce que pour en humer l'atmosphère
et revoir les nouveaux amis qu'on s'est faits au sein des délégations
permanentes des Etats-membres, tout comme parmi les fonctionnaires relevant
du Secrétariat. Grâce à ce séjour et à ma
proximité avec le département de philosophie de l'Organisation,
j'ai pu participer activement, c'est-à-dire en présentant
des communications, à quatre conférences internationales
dont trois m'ont fait découvrir Naples, en Italie (décembre
1997), Vienne en Autriche ( Juin 1999) et Cracovie en Pologne ( Novembre
2001). Dans les trois premières rencontres mentionnées,
il a été question de la mondialisation et de l'éthique
mondiale. On trouvera dans le présent site les références
précises des exposés que j'ai eu à présenter.
Je garde un bon souvenir de M. Federico Mayor, le directeur général
dont la fin du mandat correspondait avec la fin de mon propre mandat.
Il n'empêche que j'aie eu à prononcer un hommage à son
endroit et pour le compte du groupe africain, en ma qualité de
Vice-président du Conseil, au cours de la séance qui fut
réservée à cet effet, en Octobre 1999. On peut trouver
dans le site, le texte de cet hommage retenu parmi les interventions
que j'ai choisi de sauvegarder. En fait, j'aurai eu une fin de mandat
fort passionnante. Non seulement j'ai eu à dire au revoir à M.
Federico Mayor, mais encore, avec d'autres membres sortants cette année-là,
j'ai eu à prendre part à l'élection du nouveau directeur
général, en déposant mon bulletin de vote dans l'urne
au cours des deux tours qui ont été rendus nécessaires
pour la victoire finale de M. Koïchiro Matsuura le Japonais.
Je souhaite le meilleur avenir à l'Unesco et compte sur les responsables
des sciences humaines et en particulier sur les responsables de la philosophie
dans cette institution, pour toujours renforcer la mission éthique
de cette organisation qui se présente à juste titre comme
la conscience morale du monde. Comment ne pas me réjouir de ce
que pendant mon mandat j'aie pu voir adopter la déclaration sur
la protection du génome humain, préparée par l'Unesco
et adoptée par l'ONU, tout comme j'aurai vu instituer la commission
mondiale d'éthique des connaissances scientifiques et technologiques à côté du
comité international de bioéthique qui existait déjà !
Les 12 Membres du Bureau du Conseil Exécutif de l'UNESCO Septembre
1999 |