« Les critiques appellent des réponses, c’est l’objet
de la troisième partie du livre. Aux attaques frontales, correspondent
des réactions de temps en temps musclées, mais toujours
correctes. Je n’ai pas tenté d’arrondir les bords,
ni de tempérer le climat. Il s’agit d’un vrai débat
philosophique dans lequel les idées de Njoh-Mouelle comme de ses
critiques sont discutées sans complaisance, avec parfois des écarts
de voix, le jeu de l’ironie, la feinte, l’insinuation, une
certaine agressivité saine, bref toute la panoplie du débat
d’idées dans lequel les techniques de persuasion ne tiennent
pas un rôle négligeable » .
Malolo Dissaké
Présentation, page 9
« Njoh-Mouelle, en récusant l’idée que le
milieu pût être le lieu de l’excellence, fait ici
preuve d’un idéalisme théorétique extrême,
dans la mesure où le milieu peut, en certaines circonstances,
s’avérer être le choix le plus vertueux ( on pourrait
cependant répondre que le but de Njoh-Mouelle n’est pas
la vertu, mais l’excellence ».
Emboussi Nyano
La moyenne et la norme. A propos de la médiocrité chez
Njoh-Mouelle
p. 59
« Ne voilà-t-il pas une confirmation par Emboussi lui-même
de mon observation faite ci-dessus et suivant laquelle il a changé l’objectif
et la nature de mon propos, pour l’axer, par convenance personnelle,
sur l’éthique ? »
Réponse de Njoh-Mouelle à Emboussi Nyano
Sur le médiocre et le juste milieu, p. 210
«
Si, comme le souligne Njoh-Mouelle, « la véritable mission
d’un Etat est une mission pédagogique », cette mission
ne peut en fait être pleinement accomplie qu’avec un Etat
de pédagogues, entendez un Etat essentiellement dirigé par
de véritables pédagogues. L’Etat pédagogue
qui n’est pas nécessairement un Etat de pédagogues
offre à cet effet moins de garantie qu’un Etat de pédagogues.
Car, ce dernier, considéré a priori comme renfermant
les qualités d’un Etat pédagogue, est par essence
mieux outillé pour accomplir la mission pédagogique qu’on
est en droit d’attendre d’un Etat organisé. Ainsi,
plus qu’un Etat pédagogue, c’est un Etat de pédagogues
qu’il nous faut. Evidemment, il ne s’agit pas, comme l’a
d’ailleurs si bien perçu Njoh-Mouelle, de transformer
l’Etat en moniteur, mieux en instituteur de notre développement.
Autrement dit, l’Etat ne doit pas être considéré comme
cette instance qui doit nous dicter les rudiments de notre propre développement. »
Lazare Marcellin Poame, Université de Bouaké, Côte
d’Ivoire
Njoh-Mouelle ou le paradigme onto-théologique du développement
Page 100
« Sur un tout autre point je ne peux que marquer mon adhésion
au commentaire fait par Lazare Poame au sujet de la notion d’Etat-pédagogue
que j’ai utilisée. IL y ajoute la précision supplémentaire,
Etat de pédagogues, contre laquelle je ne soulève aucune
objection. La dimension de la maïeutique à laquelle il
se réfère est très importante et nous fait penser
au vœu de Platon de voir advenir un jour le règne des philosophes
rois ».
Njoh-Mouelle
Réponse à Lazare Poame, p. 223-224