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Actualité du 02-03-2018

9 février 2018 Conférence à l'ISTTAM Douala

Conférence de NJOH MOUELLE à l’ISTTAM, (Institut Supérieur de Transport, de Tourisme, des Affaires et de Management) de Douala sur le thème de la conférence : « L’État Providence et le Réveil des tempéraments d’entrepreneurs

Quelques Extraits



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«Sous le titre « L’État-providence et le réveil des tempéraments d’entrepreneurs », il va s’agir pour moi de dire jusqu’à quel point, l’État prend des risques d’étouffer l’esprit créatif et entrepreneurial, quand il cherche à exercer ses fonctions sociales .Je vais donc commencer par rappeler la compréhension à se faire de la notion d’État-providence ; ensuite, rapidement, je vais évoquer l’expérience des premières années de l’indépendance du Cameroun qui ont connu l’implication de l’État lui-même dans le rôle d’entrepreneur, après avoir rapidement évoqué ce qu’a été cette réalité dans l’économie socialiste de la défunte URSS. Comme transition je vais situer la conception de l’homme du développement telle que je l’ai présentée dans mon Essai sur la Signification humaine du développement intitulé « De la médiocrité à l’excellence ».Je terminerai par la présentation d’un petit échantillon de jeunes entrepreneurs camerounais, entre 23 et 40 ans, distingués récemment dans le monde et par lesquels se justifie le titre de l’exposé mentionnant le réveil des tempéraments d’entrepreneur. »



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«L’échec des entreprises d’État n’était pas autre chose que l’échec d’une des dimensions de l’État-providence, celui du double volet de production économique confiée à des entreprises d’État et conséquemment de réalisation de plein-emploi, synonyme d’action sociale.

A cause des largesses en matière de gros salaires que les entreprises d’État distribuaient, elles ont contribué à créer une vision erronée du bien public tendant à laisser penser que l’argent public est fait pour être partagé presque gratuitement, même à ceux qui ne contribuent pas à le produire. Les biens publics étaient des biens de tout le monde et qu’il ne restait plus qu’à se servir dans l’oubli total du devoir de servir et de contribuer à le constituer. La Res publica dévoyée !! perturbée dans sa conception par la désatreuse idéologie répandue du « partage du gâteau national ».

La mentalité développée et entretenue est celle caractérisée par l’attente du « tout vient d’EN HAUT », la main tendue et l’assistance perpétuelle.

A cet égard, il est étonnant de voir de nombreux chefs d’État, qu’ils soient de tendance socialiste ou libérale, s’engager dans des promesses de pur électoralisme en promettant de supprimer le chômage dans leurs pays. Ce sont les entreprises qui créent des emplois et aident à réduire le chômage. Il y a quelque temps au Cameroun, le pouvoir d’État a décidé de créer 25000 emplois. C’était dans la fonction publique. Il s’est agi de recrutements essentiellement improductifs. En France, le président François Hollande s’était hasardé à lier sa candidature pour un deuxième mandat à une inversion de la courbe du chômage qu’il ne pouvait pas maîtriser ; tout le monde a vu ce qu’il en a été ! »



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«Il existe en France, depuis 1997, un institut du nom d’Institut Choiseul qui s’est fixée comme mission de favoriser la performance et le rayonnement des entreprises françaises , certes, mais aussi de produire des savoirs utiles pour scruter le monde, anticiper des ruptures et développer des partenariats en vue de détecter des opportunités. Voici ce que dit des lauréats de cet Institut, M. Pascal LORIOT qui en est le Président : « L’Institut identifie les hommes et les femmes de 40 ans et moins, qui s’engagent sur le chemin de la réussite et dont l’ambition est d’’amener l’Afrique au plus haut degré de son développement économique, social et culturel…Qu’ils soient à la tête de grandes entreprises, dirigeants de PME, investisseurs ou porteurs de projets personnels structurants, ils ont tous en commun, l’excellence de leurs parcours, des réseaux influents, un potentiel hors norme et une capacité de faire sans commune mesure » ( Portait robot des lauréats de l’Institut Choiseul, par son Président)

Démarrée en 2014, année après année, l’Institut Choiseul observe le déploiement de l’activité entrepreneuriale en Afrique. C’est ainsi qu’il procède à l’identification des entreprises qui comptent ainsi que celles qui présentent un profil intéressant pour le présent et l’avenir.

Le 29 septembre 2017 dernier, l’Institut Choiseul a donc publié un classement de 100 futurs leaders économiques africains, promoteurs d’entreprises elles-mêmes prometteuses.

Parmi eux figurent 8 camerounais dont l’un se classe 9è et se trouve donc dans le TOP 10 100. Il s’agit de BONY Dashico qui fait dans le Conseil en communication. Voici du reste les noms des huit Camerounais, aux cotés de 18 nigérians également classés ( soit , par rapport à la population de chaque pays, 36% de représentation pour le Cameroun contre 12% de représentation pour le Nigeria). Le Cameroun est le pays leader dans sa région, tandis que les pays leaders des autres régions se présentent de la manière suivante :

NIGERIA : 18 lauréats

MAROC : 14 Lauréats

KENYA : 12 Lauréats

AFRIQUE DU SUD : 15 Lauréats

CAMEROUN : 8 Lauréats

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« L’expérience du Cameroun à partir de l‘indépendance en 1960 révèle une inspiration qui est allée dans deux directions, autant vers l’occident que vers ce qui s’appelait le Bloc de l’Est dominé par la Russie soviétique : En matière politique, si notre constitution s’est inspiré de la constitution de la 5è République en France, comme ce fut le cas dans plusieurs autres pays africains francophones, de même en a-t-il été avec l’adoption par tous, du régime de parti unique. Au plan économique, tout a semblé avoir été inspiré par le bloc de l’Est à travers la pratique des plans quinquenaux et de l’État providence, tel que nous venons de le montrer à travers la création de nombreuses entreprises d’État qui ont fini par être privatisés pendant les années de crise, consacrant ainsi l’entrée dans une mondialisation du libéralisme. Je suis particulièrement heureux de constater ce dynamisme de la jeunesse camerounaise dans un environnement où les tendances de la médiocrité qui procèdent à un nivellement vers le bas apparaissent de plus en plus envahissantes. L’Afrique, et le Cameroun en particulier ne peuvent pas tirer leur épingle du jeu dans le contexte de la mondialisation qui les somme de se montrer créatif, s’ils se laissent aller à écouter les discours d’un certain traditionalisme idéologique prêchant les mérites des Noirs qui auraient participé activement à l’élaboration de la civilisation de l’Égypte de l’Antiquité et recommandant d’aller puiser dans cette authenticité de la personnalité africaine. Nous reconnaissons le grand mérite du très grand africain qu’a été le savant égyptologue Cheihk Anta Diop. Mais se comporter intellectuellement comme le font certains compatriotes et autres Africains enfermés dans l’attitude du rejet de ce qui nous est, selon eux, imposé de l’étranger au lieu de faire recours aux solutions endogènes est tout simplement vouloir maintenir le Cameroun et l’Afrique dans l’antichambre des évolutions qui se produisent dans le monde aujourd’hui.

Ils dressent des comparaisons incomplètes avec les pays asiatiques qui auraient privilégié leurs fondements culturels, pendant que nous négligerions les nôtres. Ils ne semblent pas voir Comment la Chine et la Corée ont embrassé à bras le corps la révolution du Numérique et concurrencent avantageusement aujourd’hui les tenors de la Silicon Valley.

Saluons donc le dynamisme, le patriotisme et l’esprit créatif de la jeunesse qui nous fait espérer que demain, il faudra compter avec l’AFRIQUE moderne, dans les domaines des innovations qui devront cesser d’être présentées comme appartenant en propre à telle culture , alors même qu’elles relèvent de l’universel humain ».
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